SOLUTIONS
I. Qui a rendu célèbre l'expression : "(On ne peut pas contenter) tout le monde et son père" ?
Réponse : Jean de la Fontaine (1621 - 1695), mais la formulation est antérieure. Dans la fable "Le Meunier, son Fils et l'Âne" (publiée en 1668). Voici la phrase exacte : "Est bien fou du cerveau / Qui prétend contenter tout le monde et son père".
01. Stéphane Golmann "Ma guitare et moi"
02. Georges Brassens "A l'ombre du cœur de ma mie"
03. Juliette (Noureddine) "Tyrolienne Haineuse" (chanson de Pierre Dac)
II. Qui a écrit : "Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grade" ?
Réponse : Edmond Rostand (1868-1918) dans son drame en six actes "L'Aiglon" (créé en 1900 par Sarah Bernardt).
04. François Bayrou Meeting à Dunkerque (19.01.2012)
05. Philippe Léotard "Danse du Grand Wanapi"
06. Marine Le P. RFI le 20.01.2012
III. Qui a écrit : "Qu'as-tu fait de ta jeunesse" ?
Réponse : Paul Verlaine (1844 - 1896) dans le poème "Le ciel est par-dessus le toit" (6ème pièce de la partie III du recueil "Sagesse". Le poème, écrit en prison en 1873, a été publié en 1881).
Voici la strophe exacte :
"Qu'as-tu fait, ô toi que voilà
Pleurant sans cesse,
Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ?"
07. Benjamin Biolay "Dans la Merco Benz"
08. Madeleine Renaud
"Le ciel est par-dessus le toit"
09. Keren Ann "Midi dans le salon de la Duchesse"
IV. Qui a inventé l'expression : "On ne tire pas sur une ambulance" ?
Réponse : Françoise Giroud (1916 - 2003) dans un article assassin paru dans "L'Express" le 24 Avril 1974, lors du premier tour de la Présidentielle, où elle fustige Jacques Chaban Delmas. Cet article se termine ainsi :
"Si M. Chaban-Delmas retrouve soudain la faveur du sort, il sera bien temps d'en parler sérieusement. En attendant, on ne tire pas sur une ambulance."
10. Alpha Blondie "Ne tirez pas sur l'ambulance"
11. Elodie Frégé "La ceinture"
12. Françoise Hardy
"Tirez pas sur l'ambulance"
V. Qui, le premier, a baptisé "les yéyés"les chanteurs et chanteuses des années 60 ? Par extension, ce mot s'est aussi appliqué au phénomène de mode de l'époque en question.
Réponse : Le sociologue Edgar Morin (né en 1921), dans Le Monde du 6-7 juillet 1963, soit quelques jours après le concert du 23 juin 1963 à la Place de la Nation à Paris, organisé par Europe 1 à l'occasion du 1er anniversaire de la revue "Salut les copains".
Il sera l'un des rares adultes à se montrer tolérant à l'égard des jeunes, alors que la presse se déchaîne :
Paris-Soir titre : "Salut les voyous !".
La Nation parle de "barbares qui menacent l'avenir de la nation". Enfin, Philippe Bouvard (dans le Figaro) compare cette fête aux rassemblements nazis...
13. Georges Chelon "Merci d'être venus"
14. Richard Gotainer "Maman flashe et papa flippe"
15. Laurent Voulzy "Idéal simplifié"
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Notes annexes
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LA NUIT DE LA NATION (23 JUIN 1963)
Ce soir-là, les organisateurs attendent 25 000 participants, tout au plus. C’est une marée humaine de 150 000 personnes qui, à l'arrivée de Johnny Hallyday, déborde et se transforme en une manifestation immense et inattendue, apolitique et juvénile. La première manifestation de masse d’affirmation publique de la jeunesse du baby-boom. Il y aura quelques dégâts, quelques blessés, mais rien de commun avec ce que la presse des adultes décrira comme une émeute manipulée par des casseurs :
Paris-Soir titra : "Salut les voyous !".
La Nation parlera de "barbares qui menacent l'avenir de la nation". Enfin, Philippe Bouvard (dans le Figaro) comparera cette fête aux rassemblements nazis...
ARTICLE D'EDGAR MORIN
« Dans le yé-yé, il y a superposition, voire mixage de contenus de la culture de masse et d’une absence de contenus. Yé-yé est quelque chose qui sonne comme le dada de Tzara et quelque chose qui sonne déjà le gaga.
Il y a un message d’extase sans religion, sans idéologie, qui nous est venu par une prodigieuse injonction de sève noire, de négritude déracinée, dans la civilisation américaine, et qui s’est incorporé dans l’humanité du XXe siècle. Certes, je suis de ceux qui voudraient que les extases aient un sens , qu’elles s’inscrivent dans un mouvement de réalisation de fraternité humaine, du progrès de l’espèce. Mais je suis aussi de ceux qui préfèrent aux ferveurs trompées et corrompues des décennies 1930 à 1950, une ferveur pour ainsi dire à vide, et inoffensive. » |